mardi 17 décembre 2013

Rando des potos : fallait pas le chercher, non, fallait pas ...

Moi, j'dis ça, j'dis rien mais les vieux renards du groupe, vaccinés au gros mono british voire au vertical twin, rien qu'à esgourder le cognement du piston de la bête de notre sympathique religieux à géométrie variable, se doutaient qu'il y avait une mouche balaise dans le potage !
ça grondait trop profond pour n'être qu'un vulgaire 350 centimètres cubes ça médème ! Non, là on humait plutôt l'athlète affûté tel le katana d'un kamikase avant un bon vieux seppuku des familles.

" Héhé, mes p'tites biches, on se questionne sur le moulbif du rosbif, MMMMHH ?!! "
Là, c'est l'père Padin qui prit la parole au mon de tous les siens, dans ce langage fleuri qui fit se pâmer Mamie, emballage et service compris :
" Excusâtes-nous, ô grand homme d'Eglise mêm' pas réformée pour un amateur d'Anglaise au ratelier bien fourni, mais nous outrecuidons sur les performances d'une machine dont le coeur semble avoir subi une intervention à ciel ouvert. Nous trompâtes-nous ? " Il savait causer le bougre car il avait des lettres mais la s de mon moulin ni encore moins de cachet, ça s'saurait.

" Bof, vous z'allez pas m'en caguer une pendule, hein, bande de zizis mous. Vous allez juste prendre une tannée par un mono 500 godets préparé par un ancien sorcier, accessoirement préparateur de mobs de grass-track ... ah, oui ... et aussi d'ice-track, science apprise auprès des meilleurs ruskofs de la discipline.
Ha ? Ben on était frais, là !
Si le curé volant savait contenir la furieuse cavalerie de son missile intergalactique, on voyait vraiment pas comment se coller dans son fion ???

" Pleurez pas mes donzelles ! Je vous attendrai à l'arrivée, devant chez Fat Bob ... "
Put* borgne ! Là, c'était la phrase de trop ! Une muleta sanglante agitée devant un taureau de Miura ! Une déclaration de guerre en bon "uniforme" !
Notre bande de furieux débrancha ce qui d'ordinaire semblait lui servir de cerveau et commença à faire chauffer la colle, enfin, les ch'tits moulins de leurs dulcinées.
Fallait qu'elles soient au top de leur forme pour espérer s'accrocher à cette mature anglaise !

Pourvu que ça zigougouite, que ça tournicote, que ça dévertise, que ça glissouille pire que sur du verglas, que ce curé du diable ne puisse exploiter la cavalerie lourde de sa bombe saxonne.
Pas le temps de s'épancher sur leurs atermoiements, l'Anglaise s'ébranla avec grâce dans un pilonemment de marteau, augurant d'un couple à te réveiller tous les macchabées de la contrée.
Là, un bloc furieux, compact comme de la glaise de qualité supérieure, lui emboîta le pas. Une dizaine de moteurs au rupteur, même si c'était avec des micro pistons, ça avait quand même une gueule folle, non ?
On ne sait comment nos frappadingues ne commirent pas le strike du siècle, d'entrée de baston, mais ce qu'il y a du sûr c'est qu'ils trouvèrent immédiatement un modus vivendi pour s'aspirer mutuellement afin de ne point perdre de vue cette maudite machine de la perfide Albion !

Ma foi, à la faveur d'un terrain détrempé et glissant comme une patinoire du trophée des tafioles en tutu, on n'était pas trop loin du top case en peau de zébu du père Magloire.
Au bout de deux-cents mètres, un sourire carnassier se dessina sous les casques : une grande courbe à gauche gadouilleuse pour ne pas dire fangeuse à souhait présentait sa promesse de gauffre voluptueuse pour les moteurs surchargés en pur sangs arabes, nerveux comme des pucelles.
Le père allait goûter à la terre de ses ancêtres, dans une hexagonerie à faire se tordre de rire sa brêle.

Mais là, ce furent les 125 addicts qui n'en crurent pas leurs mirettes. Le vieux pilote, loin de couper les gaz, amorça une dérive d'un autre monde, contrôlée siouplait à la poignée et il enroula la courbe en sifflotant " La victoire en chantant ".
Nos poursuivants du jour, submergés par des tonnes d'adrénalines, réagirent de manière instinctive, si l'on peut dire, car ils vissèrent dans un ensemble que n'aurait pas renié le Bolchoï.
Ne me demandez pas comment ils ont pris la courbe sans faire montagne à la sortie, seul le Seigneur le sut. Mais il se garda bien de révéler ce miracle du vingtième siècle, échaudé qu'il fut par "les autres".
Toujours est-il que tous furent capables ce jour-là d'accomplir des glisses d'un autre monde, tout ça sans se percuter ! Sensations proches d'un orgasme cosmique !!!

A la sortie, ils n'avaient qu'une centaine de mètres de retard sur leur cible consacrée. Tous s'écrasèrent sur le réservoir pour gagner la vitesse ultime leur permettant de ne pas se faire larguer ...
Une succession de virages bordés d'arbres au tronc respectable aurait dû refréner les ardeurs belliqueuses de notre troupe de soudards ... de poignée caoutchouteuse !
Bernique ! ça continuait à envoyer sauvage comme si la vie n'avait plus aucune valeur à la bourse du Ciel !
Bôf, avec la présence d'un prêtre, on devait être dans la main de Dieu, croyez pas ?!
Alors on en remet une couche que Pampers ne renierait pas ! En avant mes braves, la victoire est au bout du bout du ...

Olive, Fred, Riton et Rick dans le premier droite glissouillant comme des anguilles bourrées, Sergio, Nico, Padin et Eldo dans le gauche suivant dans une dérive d'une pureté ... toute relative, étaient suivis de loin par un Marco cueilli à froid comme un boxeur sonné et plus loin encore par un Pit à la jument rétive qui lui faisait visiter l'intégralité de la piste dans un tango de la muerté endiablé.
F*utre ! Dire que sur le sec la Kawa leur aurait mis tannée, misère de ma vie !!!

Devant, Magloire continuait à donner son récital en BRÔÔÔÔ majeur. Ses pneus semblaient des sangsues extraterrestres tant ils collaient à la gadoue avec un amour absolu. ça se déformait, ça épousait, ça embrassait goulûment à t'en faire crever de jalousie une maîtresse officielle de nos rois de jadis.
Pas de suspension arrière induisait des embardées sur la moindre bosse à te faire perdre ton dentier, mais le curé n'en avait cure. Il avait un bassin formé aux danses contorsionnistes destinées à séduire les donzelles les plus réfractaires ! Alors une anglaise qu'à débarqué depuis longtemps, hein !
Il te me la maniait comme une vulgaire mob et la tordait dans tous les sens à lui en donner le tournis ...

A ce rythme, les miles défilaient grave sur le compteur de Betty qui lavait plus blanc que blanc pour une Ariel. Derrière, la poursuite se désorganisait : ça soufflait, ça grognait, ça chouinait, ça râlait, ça pestait, ça "imprécationnait", ça "vouaitauxpiresgémonies" mais diantre, ça tenait encore le parquet.
Quand soudain, HORREUR !!!

to be continued ...

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