lundi 12 novembre 2012

Des charlots en TT (entêtés ?)

Aaaaaah, le tout terrain ! SNIFFF Crying or Very sad que de bons souvenirs I love you

Bon, je n'ai jamais eu l'occasion de pratiquer l'enduro, le motocross, le trial, le grass-track, etc ... mais j'ai fait de tout cela à la fois avec un tas de choucanes dans la nature ou sur des circuits sauvages.
J'ai même fait du hors piste avec le scooter Vespa de mon papy René (cf "Les bonnes histoires d'Onc' Marco") qui en a perdu sa boîte de vitesse Embarassed (avec un cousin, pas avec moi Razz ).

Si le fait de ne jamais avoir chevauché une vraie moto de cross ne m'a pas manqué car j'ai eu la chance d'essayer des motos d'enduro, les motos de trial manquent inexplicablement à mon palmarès.
En revanche, j'ai essayé une palanquée de modèles trail monocylindre (jamais de bi ... ah si : une kawa 500 drunken ).

Le trail mono, c'est ma grande passion I love you
Ces motos que l'on considérait comme bâtardes bonnes à rien, mauvaises en tout, médiocres dans tous les domaines, je les aimais moi pour leur pouvoir de rêves.
Plus clairement, ce qui m'éclatait avec ce type de brêlon, c'est que je pouvais rouler sur une route et subitement avoir envie d'aller tirer un bout droit dans un chemin de campagne, un sentier forestier avant de retrouver la route et de rentrer chez moi.

Rien que pour cette possibilité, je trouvais (et je trouve toujours) le concept génial study
Alors, honnêtement (car il y a prescription Embarassed ), je me suis détourné de ma Belle XLS en 1985 parce-que j'étais fou de ma belle ... XLR 600. La seule fois où j'ai repris le guidon de la 125, au cours de ma période 600, j'ai failli exploser le moteur affraid : j'avais l'impression d'avoir un Solex asthmatique entre les jambes clown

Mais dès 1989, j'ai été heureux de retrouver ma Belle XLS et de sillonner les serres et coteaux de l'Agenais jusqu'en Dordogne par les GR.

Un autre souvenir de "tous chemins" au début des 90's fut avec mon père et un "copain" à lui. A eux deux, on avait de la bande à Joe bar team  Twisted Evil
J'avais accepté de venir rouler avec eux sur les chemins de sable des Landes : mal m'en a pris !!!

Mon paternel roulait sur une pure enduro, Husqvarna 250 WR qui avionnait sévère sur les pistes de sable et l'autre gazier s'était concocté une Suzuki 600 DR allégée, libérée et dotée de pneus cross.
Le padré m'avait prêté son autre moto, un Panzer nommé Suzuki 650 Djebel qui ressemblait plus à un bicylindre routier type Africa twin qu'à une gazelle du désert. Avec des pneus trail routiers, je n'avais pas l'engin pour lutter à armes égales dans le sable fin et profond affraid

Bref, on part .... héééééééééééé ! Mais y s'échauffent même pas ces ... heuuu inconscients pale
Poignée vissée dans le coin ! Les mâles (pas ceux de Jean-Paul Gaultier Rolling Eyes ) les vrais sont de retour : faites chauffer la testostérone, ça va saigner !
Le sable gicle sous les pneus et votre serviteur (le pôôôvre Marco) en prend plein la gu*ule pour pas un rond Twisted Evil

Les motos louvoient à qui mieux mieux dans le sable malgré les crampons acérés des pneus TT sauf pour le Marco qui s'emploie comme un damné avec ses pneus routiers à la pression ... ben de route, c'te blague ! Un numéro d'équilibriste digne de "La France a un incroyable talent : el Marco !!!"
Pitin ! Je suis en nage, je me bats comme un dingue pour essayer de suivre la cadence des deux jobards qui ne s'arrêtent jamais, ces enfoir... (heu, pardon papa Embarassed ).

La, je suis de plus en plus vénère et je manque de me gaufrer dix-mille fois, les bras et les jambes tétanisés Shocked Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad
Et les deux autres rigolos qui emmanchent toujours comme des sal*uds ! J'les vois plus à travers la sueur qui dégouline dans les yeux.
Faut avouer que les deux "peintres" ont une tenue TT alors que moi, je suis en tenue "route" avec un casque intégral qui met mon cerveau en ébullition pale

Ah enfin ! Ils sont arrêtés à un croisement (de chemins : et oui ça existe study ) : je vais pouvoir souffler un peu Sleep
Mais les deux charlots m'invectivent : "Qu'est-ce que tu fous ? Tu te traînes ! Allez ! Allez ! On y va !!!" Et ils me plantent là, comme un c*n au milieu des pins maritimes affraid affraid affraid
NOM DE D§EU DE NOM DE D§EU !!!!!!!!!!!!!!!! Ils l'auront voulu ces gros %£§§ ! (d'habitude, je suis beaucoup plus policé, mais là j'avais atteint le point de non retour Twisted Evil )

Tant pis pour le Panzer ! Je révise ma technique TT en un éclair et je décide de prendre la pire des options : je roule sur le bas-côté du chemin, tout en sachant pertinemment que je risque à tout instant de me vautrer, au mieux sur la piste, au pire contre un arbre : BANZAÏÏÏ !

Je me dresse sur les cale-pieds, jambes tendues en arrière, je tire sur le guidon comme un sourd pour alléger le train avant au max et je soude comme un désespéré pale
La roue avant tape dans les souches d'arbres au risque de se plier de rire, je reçois des coups de raquette monstrueux par le train arrière qui proteste vigoureusement contre ce manque de respect le plus élémentaire pour un gros trail, mais la méthode, peu orthodoxe j'en conviens, est efficace car je ramarre les chnocks qui continuent à louvoyer gaiement dans le sable.

Et ben vous savez quoi ? Ces deux "intellectuels" se sont quand même aperçus que quelque chose n'était pas normal car ils se sont contentés de dire en forme de conclusion : "T'es déjà là toi ?"
J't'en f*utrais des enduristes à la noix comme ça, moi Evil or Very Mad ............................... lol!

Duel à Ok ... Castel

Je connaissais un jeune de Casteljaloux, il avait des potes qui tournaient sur Castel avec les cyclos TT à variateur, dont un jeune sur un MBK vert pomme psychédélique pas piqué des hannetons Shocked
Son grand frère, en revanche, était un apprenti enduriste au coup de gaz reconnu localement et respecté par tous les minots pour l'ancienneté que lui conféraient ses dix-huit printemps.
Moi, je faisais figure de vieux au milieu de cette marmaille du haut de mes vingt ans !

Le grand frère s'appelait Marc lui aussi et il fallait absolument nous départager sur le terrain (on the track, si vous préférez), en fait sur SON terrain de prédilection.
C'était un circuit sauvage sous la forme d'une boucle de quelques trois cents mètres de couloirs d'herbe délimités par des haies de ronces aux épines redoutables.

"L'autre Marc" possédaient en outre l'arme fatale pour me mettre la misère sous la forme d'une Yamaha 125 DTMX avec des pneus TT accrocheurs. J'allais donc prendre ma raclée et rentrer le soir-même sur Bordeaux pleurer dans mon studio estudiantin Crying or Very sad
Le top départ fut donné par les djeuns, prompts à encourager leur champion pour qu'il me taille une croupière XXL, histoire de montrer à l'intrus (moi-même Embarassed ) comment on tordait bien le caoutchouc dans cette contrée reculée Twisted Evil

Ben vous savez quoi ? Le Marco, y s'est pas déballonné cheers
AAAAAH mes gaillards ! Vous voulez jouer aux c*ns ?!!! Et ben vous allez tomber sur un os, j'vous l'dis môa ! lol!

ça va fumer grâââve et ça va pisser l'huile !!! (je ne croyais pas si bien dire ... mais n'anticipons pas drunken )

Premier tour, reconnaissance du circuit pour le Marco et de son adhér ..... mèèèèèèèèèrrrrrd ... j'm'y fous : direct dans les ronces pale
Le "tout droit" du siècle. ça commence bien Embarassed
Les minots agrippent le porte-bagage de ma Belle XLS (pas encore restaurée : elle devait attendre sept ans pour ce faire) et me tirent de ce mauvais pas en riant aux éclats.

Deuxième tour, je me cale derrière la DTMX à m'en asphyxier tous les poumons car un cylindratrous, ça pue Suspect et j'apprends les trajectoires de mon ennemi du jour ... quel fourbe ce Marco quand même Suspect
... quand soudain, un énoooorme coup de raquette me tasse la colonne (il en reste des séquelles quelques trois décennies plus tard Crying or Very sad ) et m'envoie le luc tutoyer les étoiles PROOOUT ! (ouais, je me suis un pneu lâché sur le coup Rolling Eyes ).

Berthe, l'ennemi honni (soit qui manigance, hein mon cher Coluche Wink ) a bouclé son tour sous les acclamations de la foule en délire.
Pour ma part je rallie l'arrivée piteusement sur le ralenti, la queue basse, sous les quolibets de ces jeunes "payses".

Ok ! Notre autre Marc, grand seigneur (c'est l'apanage des Marc qui sont motards, non ?) ou qui avait envie de s'amuser un peu au jeu du chat et de la souris, me propose de partir devant et "d'essayer" de me rattraper. Mais dans ses yeux, je perçois la lueur sadique du torero qui veut porter l'estocade pale

Va pour ce nouveau jeu ! D'autant plus que j'ai bien mémorisé le terrain et ses particularités, en particulier cette compression qui m'a "bougé le luc".
Je pars prudemment pour négocier ce virage à angle droit qui se referme brutalement, là où j'avais effectué mon magnifique tout droit et sitôt remis en ligne j'ouvre, je soude, j'essore, je fais hurler mon bouilleur qui crache en vrac tous ses poneys.
Surpris, DTboy loupe son envolée et ne parvient pas à me faire l'intérieur de la mort qui tue qu'il avait planifié. Obligé de me poursuivre !

Et là (hélas ... pour lui), c'est pas la même histoire ! Celle-là n'était pas prévue au programme, excepté dans la caboche revancharde de votre humble serviteur qui profite de l'allonge de son moulin pour s'envoler jusqu'à ... GLOUPS ... la compression dite des vertèbres sacrées affraid

Que va-t-il se passer ? confused Marco va-t-il une fois de plus être destabilisé par une ride de terre malfaisante ? DT boy va -t-il lui en remettre une plâtrée ? L'honneur des Timonos sera-t-il bafoué ?
Vous le saurez dans le prochain épisode "el Timono contre DT boy"

Et PAF ! un écran de pub stupide où tu vois des gonzesses à moitié à oilpé, des voitures de sport étrangères, bien sûr (on sait pas en fabriquer dans notre doulce France ... et pis c'est mêm' pas glamour, alors) et de jeunes bellâtres à la chemise de soie ouverte sur un torse viril bien qu'épilé et des abdos garantis au chrome molybdène Shocked Bref : que des tafi*les !!! Twisted Evil

On reprend l'antenne, mon cher Léon Zitrone ("On m'a pété mes lunettes, mais je vais bien") au plus fort d'un suspense insoutenable, âmes sensibles s'abstenir !
C'est la guerre de cent ans, non des santons ... ou peut-être des satons (marrons, si vous préférez), la farouche bataille éternelle entre Yam et Honda, DTMX versus XLS, 2T/4T, bref les arguments ne manquent pas pour qu'on se mette la misère !

Marco el magnifico aborde enfin, comme à regret, la compression de la mort éternelle (là ya un jeu de mollets pour les jambettes, mais si vous trouvez pas c'est pas grave car on retourne immédiatement et sans délai au mastic), il saute !
Mais au lieu de retomber sur l'arrière et de subir une ruade digne du cadre noir de Saumur, il opte pour une solution si originale que Saint Timono himself écarte un nuage mal placé pour admirer l'audacieuse manoeuvre.

Je (car j'aime le mélange des temps et des personnes, à défaut de celui des genres Rolling Eyes ) retombe presque à plat mais avec une prédominance pour la fourche qui absorbe une partie du choc. C'est pas très esthétique, je vous l'accorde, mais redoutablement efficace car je n'ai pas perdu un mètre de terrain sur mon adversaire du jour.
La technique peu orthodoxe a fonctionné car mes amortos "pompe à vélo" n'auraient pas encaissé la réception à eux seuls.

Et je m'envole vers une victoire de prestige saluée comme il se doit par mes adversaires subjugués par ma hargne cheers cheers cheers

On échange nos meules et je comprends instantanément ma douleur !
Pitin ! La DTMX est un vrai vélo et je la place sur n'importe quelle trajectoire sans forcer là où je bucheronne avec ma Belle. Les virages se négocient en un clin d'oeil et je suis sous le charme. C'est sans doute ce qui m'a convaincu d'acheter une vieille IT 175 en 1988 scratch

Dans cette période bénie, j'ai eu la chance d'essayer une DTMX avec le kit 175 et j'avais été bluffé par la faculté d'amorcer un wheeling non à l'embrayage mais à la poignée de gaz : y avait un petit couple sympathique I love you